Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Reçue à Grenoble, le 10 mars 1573. Répondue.
2Monsieur, haiant receu aujourdhui lettres de Thurin, je n’ay volu
3faillir vous fère part du peu de nouvelles qu’elles contiennent
4vous asseurant au reste que je n’ay oblier d’escripre du costé
5de Genève pour scavoir si l’on y remue rien en faveur de
6ceulx de la nouvelle opinion, mais il me faict semblance
7d’aulcune chose comme voirés, seulement crient ilz tousjours contre
8le roy et quant ilz veulent asseurer quelque chose en
9moqueries, ils disent « foy de roy ». Je me suis informé plus
10particulierement de leurs actions presentes pour la crainte
11qu’il sembloit qu’on advoit en Daulphiné qu’ilz ne fissent
12quelque levée pour venir audit païs en faveur de ceulx
13qui ont repris le Poussin, et à cette occasion, je me suis
14enquis pour vous en advertir mais on ne bouge. Si je
15actende quelque aultre chose, je vous en doneray advis et
16cependant finiray cette par mes plus humbles recommandations
17à vostre bonne grace. Priant le Createur qu’il vous doint, monsieur,
18en sancté, longue et heureuse vie. De Chambery, ce IIIIe
19de mars 1573.
20Vostre bien humble serviteur et
21frère
22L. Milliet